Les bandes fleuries pour réduire les phytos ?

Le Contrat de solutions, ce sont 44 partenaires du secteur agricole qui s’engagent pour des solutions concrètes, efficaces, durables pour la protection de toutes les cultures. Plus de 100 fiches détaillent les leviers pour réduire l’utilisation et l’impact des produits phytosanitaires.

Fiche 4 : Bandes fleuries pour optimiser le service de régulation naturelle des bioagresseurs apporté par la faune auxiliaire

Pour optimiser les services rendus par la faune auxiliaire pour réguler naturellement les bioagresseurs et diminuer son utilisation aux produits phytosanitaires, il est possible de planter des bandes fleuries en bord de parcelles.

Des bandes fleuries, pour quoi faire ?

L’attaque de ravageurs en grandes cultures, en cultures maraichères et en arboriculture est une situation bien connue des agriculteurs. Pour y faire face, si l’utilisation de produits phytopharmaceutiques a souvent été plébiscitée, elle n’en demeure qu’une solution parmi d’autres. En effet, la mise en place de bandes fleuries offre plusieurs avantages non négligeables. De premières études présentent d’ores et déjà des réductions intéressantes de quantités de pucerons de 30% à 50% sur orge et pois. Il est malgré tout difficile d’estimer à ce jour, la baisse de quantité de produits phytosanitaires utilisés par les agriculteurs. En effet, les réductions d’utilisation observées varient selon les contextes et le climat.

Quels outils pour les bandes fleuries ?

Le Contrat de Solutions – fiche 4 – propose de développer les bandes fleuries autour des parcelles agricoles. Les bandes fleuries permettent d’apporter le « gite et le couvert » aux auxiliaires de cultures et concourent à l’équilibre naturel entre proie-prédateur, afin de réduire le recours aux produits phytosanitaires. Cette solution exploratoire peut être encouragée par le soutien des pouvoirs publics, notamment grâce aux MAEC favorables aux bandes fleuries et aux coefficients d’équivalence supérieurs pour celles éligibles aux SIE. Ainsi, entre 2018 et 2021, le nombre d’hectares déclarés en SIE a augmenté de 50% (source ASP).

Cette pratique pourra être démultipliée grâce à des retours d’expériences du terrain, pour compléter les références scientifiques et techniques encore partielles à ce jour.

Focus sur la mise au point d’un mélange mellifère d’intérêt

Un ensemble de partenaires dont la FNAMS et Hommes et Territoires, ont mis au point un mélange mellifère utilisable en jachère pluriannuelle et compatible avec les cultures porte-graines, appelé « PolliFauniFlor’ ». Ce mélange est composé de 10 espèces : Achillée millefeuille, Grande marguerite, Bourrache officinale, Luzerne cultivée, Mauve sylvestre, Sainfoin cultivé, Sarrasin cultivé, Souci cultivé, Trèfle blanc et Trèfle incarnat. Il a l’avantage d’offrir une fleuraison d’avril à octobre favorable aux pollinisateurs sauvages et domestiques et est également une source d’alimentation et d’habitat pour la faune sauvage. La liste des semenciers pouvant fournir le mélange est accessible sur le site internet de l’association Hommes et Territoires ou auprès des chambres d’agriculture départementales.

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